Article 19 ou Mes journaux intimes

Lorsque j'étais enfant, ma grand-mère m'a offert mon premier journal intime. Bien entendu, je n'ai pas beaucoup de souvenirs des moments où la petite fille que j'étais prenais son stylo à froufrou pour raconter ces journées en primaire. C'est en relisant ce premier journal des années plus tard que j'ai réalisé une chose : je ne prenais et ne prends toujours pas assez de temps pour écrire

Pour être honnête, il y a des centaines d'activités vers lesquelles j'aurai tendance à me tourner avant d'en venir à penser écrire. Au quotidien je vais sortir avec des amis, téléphoner à ma famille, regarder une série ou un film, écouter un podcast, aller faire les magasins, promener... Mais je ne vais que rarement m’asseoir à mon bureau pour pianoter sur mon clavier. En revanche, il m'arrive déjà plus souvent de sortir mon carnet (mon genre de journal intime moderne) et mon plus beau stylo bic pour y graver mes sensations de la journée. J'écris la plupart du temps lorsque je me sens triste ou déconnectée de ma réalité. C'est un peu comme ma thérapie.

Pourtant, je voudrais avoir le réflexe de poster davantage sur ce blog. Mes carnets se perdent quand mes articles restent, et je veux pouvoir me souvenir toute ma vie de la personne que je suis au moment où j'écris. 

Pour en revenir à ce premier journal intime, les récits que j'avais pu y noter à l'époque n'étaient que des résumés des faciles instants de mon enfance, bien futiles et pourtant si précieux. Ils sont la preuve que du haut de mes huit ans, j'aimais l'écriture.

Le plus fascinant de mes journaux intimes demeure celui de mon adolescence. Je l'ai tenue par intermittence de mes 12 ans à mes 19 ans. Il est le récit de ma plus grosse métamorphose et j'ai adoré pouvoir la raconter sur papier. Je dirais même qu'à certains moments de cette période où ma vision du monde s'est écroulée, écrire pouvait être vital.

C'est autour de mes 18 ans que l'idée m'est venue de commencer un blog où je pourrais être transparente dans chacun de mes posts. Je voulais aussi donner la possibilité de me lire à ceux qui arriveraient miraculeusement ici. Peut-être parce que j'espérais que quelqu'un d'autre se retrouve dans mes ressentis, et se sente compris ou juste un peu moins seul. Ou peut-être parce que partager mes pensées avec le monde apparaît comme une solution pour qu'elles quittent enfin mon esprit.

 

Quoi qu'il en soit, je veux continuer à écrire et partager ce journal.

 

Sixtine

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