Article 18 ou le mal de mon pays

Pendant presque un an, j’ai vécu à Toronto.

Je me souviens de l’excitation du premier mois, de l’envie de rentrer le deuxième, de la mise en place d’une routine dès le troisième mois me donnant petit à petit la sensation d’un chez moi.

Je me souviens de la gentillesse des inconnus, des nombreuses opportunités de rencontres et de l’évolution de ma relation avec mes colocataires, passant de colocataires à amis.

Au moment où j’écris ces quelques mots, je suis dans l’avion qui me ramène en France et j’ai le cœur serré en repensant à la vie que je laisse derrière moi.

Le plus difficile, c’est que j’ai l’impression de devoir partir au moment où j’étais le plus à l’aise dans ma vie canadienne.

J’ai peur de la brutalité du retour à la maison.

Alors oui, bien entendu, je suis heureuse de retrouver ma famille et mes amis, de retrouver la ville où j’ai grandi et la nourriture française. Malgré tout, il va me falloir un temps de « réadaptation » avant de réussir à apprécier de nouveau tout ce à quoi j’avais dit au revoir l’année dernière. Mais j’y arriverai. Je vaincrai le mal de mon propre pays.

 

 

Sixtine

Retour à l'accueil